Notre collectif :
Révéler ce qui compte, rendre visible l’invisible.
Il était une fois cinq enquêteur·ice·s travaillant dans divers secteurs: les biotechnologies, le ferroviaire, les services numériques et le design graphique. En arpentant leurs sujets de fond en comble, ils prirent conscience qu’ils cherchaient des solutions à des problèmes mais sans remonter suffisamment à leurs racines. Ils ne pouvaient plus se contenter de continuer à rajouter des pansements et se sont sentis investis d’une mission, essayer de s’attaquer à la racine des maux de nos sociétés…
En 2020 est créé un Master of Science, ouvert à l’écologie politique et au design, on l’appellera Stratégie et Design pour l’Anthropocène. Un à un, ils ont tous eu la chance d’en être, comme étudiant ou comme enseignant.
Ils y découvrent des méthodes d’enquête et de restitution et ils mettent des mots sur ce qu’ils pratiquaient déjà de manière intuitive à travers la recherche, l’innovation, la collecte des besoins de leurs clients, dans leurs boulots respectifs. Ils s’accordent autour de valeurs communes : ne pas simplifier les situations et embarquer la complexité, élargir leurs perspectives, remonter à la racine des problèmes, créer des liens, prendre en compte les interactions et le vivant, les attachements et mettre les intéressé·e·s au cœur de leurs démarches.
Alors, à travers leurs commandes, leurs stages respectifs et leurs premières missions, ils mettent toute leur énergie dans la pratique de l’enquête. Ils arpentent la France, rencontrent des agent·e·s de collectivités, paysan·ne·s, industriels, élu·e·s, citoyen·ne·s, artisan·ne·s, usager·e·s, porteur·euse·s de projets atypiques. Ces témoignages dessinent des tableaux nuancés et foisonnants dont certains détails révèlent les éléments saillants d’une vue systémique complexe. C’est ce que nos enquêteur·ice·s préfèrent : provoquer des déclics, pas sous la forme d’un grand soir, mais plutôt de plusieurs petits matins qui l’un après l’autre augurent d’une trajectoire transformatrice.
Au fil des années, leurs chemins se rejoignent grâce à leur intérêt commun pour l’enquête et l’interdisciplinarité, leur souhait commun de partir de là où ils sont. Ils décident alors de créer le collectif Interstices qui naît mi-2024 qui s’ancre dans le territoire lyonnais où ils habitent. Ils veulent pouvoir se rencontrer régulièrement pour échanger, expérimenter et travailler ensemble.
A la croisée des disciplines, au cœur des pratiques quotidiennes, à l’affût de tout ce qui est déjà là, en prémices d’un monde plus juste et plus soutenable, ils pratiquent l’enquête pour élargir des interstices et ouvrir des espaces de médiation propices aux changements.
Découvrez qui compose ]interstices[
Collectif de médiation par l’enquête
Romain Barrallon
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Je suis designer et facilitateur spécialisé dans les enjeux environnementaux des territoires. Mon objectif est de faire émerger des initiatives collectives et radicales pour intégrer les activités humaines dans les limites planétaires. Je m’inspire de la philosophie pragmatiste pour réaliser des enquêtes de terrain intégrant les éléments sociaux et infrastructurels d’une situation problématique. J’ai animé des démarches collaboratives impliquant des communautés de personnes très différentes, et je suis convaincu que les communs peuvent contribuer à préserver l’habitabilité de nos territoires.

Agnès Cibiel
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Je suis ingénieure-chercheuse dans le domaine des biotechnologies et j’ai travaillé pendant 15 ans sur des sujets complexes dans l’infiniment petit. Aujourd’hui mon objectif est d’aider les organisations et les territoires à mettre les lunettes de l’Anthropocène pour requestionner leurs activités en remontant à la racine de leurs . J’aime utiliser des outils pour créer du liens tels que
J’aime regarder un sujet sous toutes ses coutures, remettre en question les évidences d’aujourd’hui et m’émerveiller devant la magie du vivant.

Claire Deligant
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Je suis ingénieure de formation mais j’aurais pu aussi être designer, sociologue ou anthropologue. Après un parcours professionnel de 15 ans en innovation et en bio-ingénierie, je travaille actuellement sur des projets visant à transformer les modes de production fondés sur des technologies, des usages et des chaînes de valeurs non soutenables. Les outils du design et de l’enquête, ainsi que les concepts de technologies vivantes et de renoncement sont au cœur de ma pratique.
J’aime aller au fond des choses, comprendre les imbrications entre les sujets et les gens, rêver.

Marie-Cécile Godwin Paccard
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Formée au design graphique et à la communication visuelle à l’école Bellecour, autodidacte en UX research et UX design, je suis aujourd’hui designer critique, consultante en conception numérique, en étude des usages ainsi qu’enseignante en design et membre du conseil pédagogique du MSc Stratégie & Design pour l’Anthropocène.
J’aime l’artisanat, notamment les arts textiles et la réappropriation de techniques manuelles mises de côté par l’industrie.
Camille Jaffard
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Ingénieure- enquêtrice, forte de plus de quinze années dans l’industrie, du design de solutions à la gestion de projets internationaux, je veux mettre mon expérience et mes compétences au service du seul enjeu qui me paraît aujourd’hui valable : inscrire nos existences dans les limites planétaires. Alors en plus de demander « comment ? », je tiens aussi à demander aussi « pourquoi ? ».
J’aime chercher des synonymes, fabriquer des trucs, marcher dans le soleil d’hiver, gagner aux jeux de société, lire tout ce qui me tombe sous la main, le rock britannique et la littérature blanche (surtout quand elle est sombre).